Les Salopes ont testé pour vous : Lust Cinéma

Illustration du film Safe Word d'Erika Lust

La revue des Salopes

Lust Cinema
par Erika Lust

On avait publié un post sur le mouvement #payforyourporn, obligées de teste
Récit de soirée metime, pas de pop-corn, un calepin pour prendre des notes, du lub et sex toys, kinky review mode.

– Première séance en solo : “Safe Word”. Synopsis : Christie, (@monaxwales ) metteure en scène orgueilleuse, craque sur le boy next door, qui, je vous le donne en mille, est dominateur.
Le scénario existe, mais euh… j’suis bien configurée, ca se pelote…, je me pelote allègrement. Marche rapide, jusqu’au final : le maître, la soumise et Christie, planquée soit à la porte soit dans un placard (déso, orgasmes multiples oblige …). On sent l’influence du cinéma indépendant dans l’esthétisme et la réalisation. Bref tout ça pour dire que même le pénis du maître (Mickey Mod) est moins vulgaire que ceux dans le porno amateur, bon appétit. 

Le plus : le trio pipe-péné-éjac est délicieusement bien intégré à des pratiques plus variées: cunni, fessées, martinet. Le GROS plus : le consentement, le maestro demande, embrasse et récompense. C’est fluffly, vaguement sadique mais job done : masturbation productive et satisfaisante je le noterais plutôt bien sur les @clit.test

Le moins : hormis le grand final du dernier épisode, on frôle, pour ne pas dire on s’enfonce presque dans le cheesyporn. L’avance rapide a achevé mes capacités à parler du scénario, préférant des pratiques légèrement plus spicy et moins #barbiefaitduBDSM

Test 2 : le visionnage en couple (hétéro), pour avoir l’avis de l’autre, on a survolé SafeWord, et d’autres vidéos puisés dans diverses catégories. Comme pour le visionnage en solo, on repassera pour la question du scénario hein, (et pour la fin des films aussi, on a jamais réussi à tenir tout le film sans finir emboités). Globalement, c’est évidemment bien mieux que la #pornographie mainstream, plus plaisant tant visuellement qu’esthétiquement et globalement mieux réalisé. 
Le respect des actrices et acteurs défendu par @erikalust est visible jusqu’aux orgasmes simulés.

Des acteurs et actrices au physique plus inclusifs

Même si les quantités de silicone sont notables, les beautés sont plurielles et inclusives. Je dirais bien qu’il y en pour tous les goûts, mais Crousti et moi on est restés un peu sur notre faim. D’ailleurs remarque de l’homme : une sous représentation de la #dominatrix et du pegging sur un homme, les hommes restent majoritairement dominants.
Constat de la Salope : je ne me suis pas sentie vaguement sale, ou en mode je vais aller trucider du mascu postporn. Le nombre d’orgasmes impliqués dans la rédaction de cette review doit surement aider.
Verdict : on valide, on recommande, on salue le travail de #lustcinema pour du porn plus responsable, féministe, inclusif et surtout plus réaliste et représentatifs de la pluralité des sexualités mais cela reste tout de même assez hétéronormatif.

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