Chronique: auto palpation et cancer du sein

Vivre avec la peur du cancer

Plusieurs femmes de ma famille ont succombé à un cancer du sein. Avant même ma puberté, on m’a dit que j’allais devoir faire attention, surveiller, passer des tests plus tôt que tout le monde. Adolescente, j’avais l’angoisse constante de rencontrer une bosse lorsque je promenais la main sur mes seins. Il y eut autant de passages dans le cabinet du médecin que de fausses alertes, mais je sais que plus le temps passe, plus le risque est grand.

J’aime observer mes seins dans la glace, les habiller de dentelles et de résilles, sentir leur lourdeur et leur densité lorsque je ne porte rien d’autre qu’un pull. J’aime quand on les complimente, quand on les caresse, quand on les lèche, quand on les mord, quand j’oublie que dans ma poitrine se cache peut-être une bombe à retardement.

Chaque mois, je me palpe méticuleusement. Avec le temps, je connais le relief et la texture par coeur. Je fais tout ce que je peux pour déterrer la bombe au plus tôt, pour espérer avoir le temps de la désamorcer.

Le Tips des Salopes

on pratique l’auto examen des seins chaque mois et on ouvre le dialogue avec son médecin. S’il y a un historique familial, il est possible qu’on nous recommande un suivi particulier.

La suggestion des salopes: on visite le magnifique compte @tout_aussi_femme , qui présente des photographies de femmes ayant fait le choix de la non-reconstruction après une mastectomie. Puissant et empreint de sensibilité.

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